Nous voilà donc de retour chez nous en ce jeudi 17 février pour le plus grand bonheur de Baby Z qui ne dormait toujours pas alors que 23h sonnait...

Compte rendu à ma maman "oui grosses contractions, col totalement effacé, Estelle la Sage Femme nous a dit que c'était sûrement pour ce soir ou demain matin au plus tard"

Vendredi 18 février :

Point de Junior dans la nuit. Mister décide de rester avec moi ce vendredi. Après tout, on nous a dit que c'était pour ce matin, non?

Allez hop tous en balade! On ne va tout de même pas attendre dans le salon en se regardant dans le blanc des  yeux, chronomètre à la main.

Rien à signaler

Samedi 19 février :

Douleurs, douleurs, ça me donne des coups de chaleur, j'ai la gerbe au bide. On part à la maternité. Sensation étrange de déjà vue...

C'est Sabine qui nous accueille c'est fois-ci. Et c'est Sabine qui nous renvoie chez nous 2h après...

Nan même pas énervée. Je reste zen. Je tente d'oublier ce grand moment de solitude quand j'ai dû me mettre un suppositoire dans le derrière alors que Mister était assis à côté de moi. Mets ta fierté dans le fond de ta poche...

Allez je cesse là le suspens : je suis toujours enceinte. 39 SA aujourd'hui (j'écris cet article à 18h39 - jeudi 3 mars 2011).

La prochaine fois que je vais à la maternité c'est avec la tête de Junior dans les mains!

Je ne suis ni pro allaitement naturel, ni pro allaitement au biberon. Chacun fait ce qui lui plaît. Je n'ai pas dit non plus que l'allaitement naturel était chose aisée. Je suis tout aussi émue par une maman qui donne le sein qu'une maman qui donne le biberon à son enfant.

Etre motivée, se faire confiance est à mon sens capital. Le soutien du conjoint primordial.

Lorsque j'ai dit que j'allais allaiter  Baby Z toutes les femmes de ma famille m'ont regardé bouche bée "pourquoi faire? le lait en poudre c'est tellement mieux! Tu t'embêtes pour pas grand chose. Et si ton lait est mauvais?". Alors non, le mauvais lait ça n'existe pas (bémol tout de même pour celles qui suivent un traitement médical spécial -thyroïde par exemple - dans ce cas il faut se renseigner auprès de son gynéco/sage-femme/médecin généraliste).

Quant à l'insuffisance de lait, et bien il y a des moyens pour y remédier. Mais on en parlera peut -être plus tard.

Si tu as décidé d'allaiter, tu vas voir que ta poitrine va encore grossir. Oui c'est possible... Il te faudra acheter de nouveaux soutiens gorges d'allaitement. Pour la taille? Et bien une taille et un bonnet de plus que ce que tu portes lors du dernier mois de grossesse. Exemple : je fais un 90E, je vais devoir acheter un 95F. Sans commentaire...

Pour éviter les crevasses tu peux un mois environ avant la date prévue d'accouchement préparer tes mamelons. J'ai dit éviter seulement.... Les crevasses étant essentiellement dûes à une mauvaise position lors de la mise au sein.

Comment? En hydratant tes mamelons ; crème hydratante, huile d'argan, huile d'amande douce ou l'huile d'olive de ta cuisine qui fera très bien l'affaire.

Que faire si tu as des mamelons ombiliqués? C'est à dire que même quand il fait très froid tes bouts de seins ne ressortent pas, ne pointent pas. Il existe deux solutions. Soit tu achètes un Latch Assist, c'est une sorte de petite ventouse qui fait sortir le bout des tétons, que tu peux déjà utiliser avant ton accouchement. Soit tu achètes des embouts de silicone.

Lors de la réunion "allaitement" de la maternité on a demandé ce qui était préférable : coussinets  ou coquilles d'allaitement. Encore une fois chacune fait comme elle veut. L'avantage des coquilles c'est qu'elles laissent le mamelon libre, sans aucun frottement et qui plus est, la plupart du temps elles sont munies d'une coque qui recueille le lait.

Il ne s'agit là que de conseils, rien n'est obligatoire bien entendu.

Mardi après-midi, j'ai assisté à mon deuxième cours de préparation à l'accouchement : le respi-gym. Non, non rassure toi, nous n'avons pas fait de gymnastique. Devoir se lever des matelas posés à même le sol était en soi un exercice bien périlleux...

1h30 durant, Florence la sage-femme nous a montré, expliqué, détaillé les trois différentes respirations à adopter le jour J.

Respiration # 1 : Les contractions arrivent, mais il faut que j'attende 2h avant de me rendre à la maternité, que faire pendant ce temps là?

On res-pire!! Plus on se contracte, plus on risque d'avoir mal.

Alors, on essaie de se détendre, on se dit que de toute façon ce n'est pas pour tout de suite. Inutile de réveiller chéri-chéri à côté de nous. On peut le laisser encore un peu en compagnie de Morphée.

Il s'agit d'une respiration abdominale. On prend une grande inspiration par le nez tout en gonflant le ventre. Si tu verras il peut encore se gonfler avec l'inspiration. Et on souffle l'air par la bouche. Comme on soufflerait une soupe trop chaude.

Il faut laisser complètement sortir l'air, sans forcer sur les abdos, sans pousser.

Deux heures (ou moins) plus tard, tu es à la maternité. Les contractions se font beaucoup plus forte. On passe à la seconde respiration.

Respiration # 2 : si tu es en attente de la péridurale ou si t'en veux pas, et bien tu fais la respiration du petit chien

Il y a bien plus de femmes courageuses que je ne le pensais. Rares sont celles qui souhaitent avoir la péridurale finalement.

Elles ne m'ont pas fait changer d'avis, faut pas déconner non plus. Doudouille je suis, doudouille je resterais. Péridurale ou non, cela reste un choix personnel.

Florence nous a un peu reparlé de la politique de la maternité : le bien être de la future maman. Et nous a raconté qu'une semaine auparavant elle a mis au monde par voies naturelles un bébé de 4.7 kilos. Petits cris d'effroi dans l'assistance, on s'est absolument toutes tenues le bas ventre. "C'est ethnique, la maman est une polonaise. Elles ont des bassins super larges!"

Je me suis sentie légèrement visée sur ce coup là... J'ai fait un bond en arrière de plus de 10 ans, le jour où un de nos voisins m'a dit que j'avais des hanches de mère porteuse. M'en suis jamais tout à fait remise. J'avais à peine 21 ans et ce mec que je connaissais à peine me balance cette bombe au visage. Je ne te l'ai jamais dit mais si tu passes par là (on ne sait jamais) aujourd'hui j'ose : CONNARD!!

Bref je m'égare.

Il s'agit encore et toujours d'une respiration abdominale.

Imagine que tu souffles une bougie. Ben vas-y souffle! Voilà. Bon maintenant imagine qu'on t'a fait une farce et que la bougie se rallume toute seule. Et bien il faut reprendre sa respiration et de nouveau souffler.

Cette deuxième phase commence par une grande inspiration par le nez en gonflant le ventre, on vide l'air par la bouche. On inspire une petite quantité d'air par le bouche, qu'on expire presque aussitôt. Compris?

J'ai oublié de te préciser : on respire comme ça pendant la contraction hein, pas pendant des heures. Entre chaque contraction on reprend une respiration normale. Va pas nous faire de l'hyperventilation quand même.

Respiration # 3 : va falloir le sortir de là maintenant!

Et là on arrête de jouer, on passe aux choses sérieuses. C'est l'ultime étape, encore quelques instants et bébé sera dans nos bras.

Grande inspiration par la bouche en gonflant le ventre - on bloque - on pousse. Un peu comme pour faire caca en fait.

Et pareil on ne respire comme ça que pendant les contractions. Si on est shooté à la péridurale (ou autre) et qu'on ne sent plus la contraction arriver pas de panique, la sage-femme et-ou le gynéco sont là pour nous guider.

D'ailleurs truc et astuce du jour pour celles et ceux qui ont des hémorroïdes : au moment où vous poussez et bien soufflez en même temps. Laisser échapper de l'air par votre bouche. Cela soulagera les douleurs, dixit la sage-femme.

Cet après-midi cours d'allaitement!

Parce qu'aujourd'hui j'ai eu deux cours ho yeah!

Je me suis vraiment demandée si ces cours me seraient utiles. Après tout j'ai déjà accouché. Et puis je me suis dit que parler avec d'autres femmes enceintes, partager nos maux de grossesses nos expériences pourraient être sympathique.

Effectivement c'était sympa. Pas de couple cul-cul la praline comme j'ai pu voir il y a trois ans. Mais si tu sais ces couples qui ne se lâchent pas la main, qui s'extasient devant le poupon qui descend dans le faux bassin, qui jouent avec la ventouse et les forceps. Han sont pénibles ces couples!

Au programme ce matin " quand venir à la maternité, les différents stades de la délivrance". Chouette!!

15 femmes dont deux comptent double (oui je me tape sur la main), un mec. Très drôle au demeurant. Toutes primipares. Sauf une : moi! La star. Ouais j'ai survécu à mon premier accouchement et ouais je remets ça trois ans après. Dingue non?

J'aime bien le quart d'heure de présentation. Ca me fait toujours penser à des réunions d'Anonymes :

  " - Bonjour Miss Cz, 33 ans, c'est mon deuxième enfant. Je suis suivie par tel Gynéco, j'accouche

le 17 mars. Et oui je veux la péridurale

     - Bonjour Miss Cz (tous ensemble)"

Tout d'abord les 5 raisons pour venir à la maternité :

- on a perdu les eaux

- on a des contractions régulières et de plus en plus fortes depuis deux heures minimum

- on saigne

- on ne sent plus le bébé bouger depuis 6 heures

- on a dépassé la date présumée d'accouchement ou DPA pour les initiées.

La sage-femme nous a expliqué que si nous avons le moindre doute (heu c'est quoi ce truc au fond de ma culotte?) on doit venir à la maternité. Tant pis si c'est une fausse alerte, tant pis si ce n'était que du pipi. Au moins on repart RASSUREE!

Ensuite elle, la sage-femme donc, nous a expliqué "la délivrance".  A l'aide d'un faux bébé et  d'un faux bassin, elle nous a montré le chemin que notre enfant allait prendre. Et pour nous aider à mieux comprendre, on a eu le droit à des photos. Et là oui, même moi je me suis tenue le bide... Parce que quand même c'est pas rien.

Le travail dans cette maternité ne se fait pas les pieds dans les étriers. Je pourrais être assise dans le lit  debout, couchée, assise sur le ballon, je pourrais même être plongée dans un bain chaud! Ca change de ma première fois où je n'avais pas le choix : pieds dans les étriers.

La sage-femme s'est voulue très rassurante : non les accouchements ne sont pas gores "je ne suis pas bouchère", le pourcentage d'épisiotomie de la maternité est très bas, celui des césariennes également. Si césarienne il y a, le papa peut venir dans la salle d'opération.

Et ensuite? Une fois que le bébé est là, on fait quoi? Et bien on fait du peau à peau (si maman et bébé vont bien, bien entendu - super redondance). Bébé nettoyé rapidement, et posé sur la peau de maman. Parce que ces premiers contacts sont importants. Deux heures de tête à tête "pour faire connaissance".

Et pour finir, enfin presque : on peut reprendre une alimentation normale : Enorme sourire de toute l'assistance. On a parlé de sushi, de champagne, de rillettes....

Ce premier cours ne m'a rien appris de nouveau sur l'accouchement en tant que tel. Toutefois j'ai été très agréablement surprise par la politique de la maternité : peau à peau, écoute des désirs de la maman ... Me voilà rassurée pour la suite des évènements.

Je te raconterais le deuxième cours plus tard, parce que là je dois aller manger mon légume quotidien.